Le constat
Notre modèle de société « moderne » basé sur une volonté de croissance infinie fait peser des menaces inédites sur l’ensemble de la biosphère, humains compris. Notre culture dominante défait et détruit les systèmes vivants, modifie le climat, épuise nos ressources naturelles, divise les hommes et creuse toujours plus les inégalités sociales.
La vision mécaniste et désenchantée de la nature qui s’est imposée dans notre civilisation a complétement transformé notre façon d’être au monde, d’être en interaction avec notre environnement naturel et, par conséquent avec la nature que nous sommes. En nous considérant comme séparés, en dehors et « au-dessus » de la nature nous avons abandonné notre nature profonde, organique, faite de vitalité, de spontanéité, de joie, de plaisir simple, sous le joug de la dictature de notre culture occidentale qui nous impose sa façon de voir le monde comme seule réalité possible.
On ne peut pas se contenter d’espérer résoudre la crise de civilisation écologique et humaine par le progrès technologique car, comme le disait Albert Einstein, « aucun problème ne peut être résolu avec le même niveau de conscience que celui qui l’a créé ». Il nous faut donc aller chercher au cœur de l’être humain les mécanismes et les ressorts par lesquels opérer la transformation radicale et urgente qui s’impose.
Il est urgent de renouer avec le vivant et de nous reconnecter à notre vraie nature. C’est la condition unique pour construire « un monde beau et sain, où l’individualité et la créativité sont encouragées, où nous travaillons et résolvons des problèmes ensemble, où chacun trouve du sens à son existence, avec courage, force et amour.
· Nous ne pouvons plus vivre dans un monde qui nous coupe de nos véritables besoins.
· Nous ne pouvons plus dissocier ce que nous sommes et ce que nous faisons.
· Nous avons besoin de nous enraciner pour favoriser l’émergence et le développement de nos qualités naturelles.
La naissance du projet
Nous sommes convaincus que les solutions aux crises que nous connaissons (écologique, climatique, économique, sociale…) résident dans le renforcement des liens avec les autres et avec la nature.
Notre conviction de départ est que ces liens sont là, constitutifs de notre humanité, mais qu’ils ont été oubliés, voire niés. Il nous incombe donc de changer de regard pour retrouver notre place dans la toile du vivant, si distendue, rompue par endroits, et renforcer cette toile pour devenir plus résilients.
Après de longues réflexions, échanges, recherches et questionnement nous souhaitons donc proposer un lieu en pleine nature qui rassemble autour de ces thématiques ; une fabrique de liens tout simplement.
Le camp des Dryades sera donc un tiers-lieu à ciel ouvert au cœur de la nature qui offrira diverses activités (ateliers ponctuels et récurrents, stages d’immersion, expériences uniques, …) à sa communauté et pourra aussi accompagner des personnes en transition personnelle et/ou professionnelle dans l’accomplissement de leurs projets.
Dans cette perspective, le camp des Dryades mettra en œuvre, directement ou en partenariat, des programmes et des actions ayant notamment pour effet de :
· Permettre à tout un chacun de développer une reconnexion à soi, aux autres et à la nature
· Faire évoluer les comportements individuels et collectifs dans une dynamique d’entraide et de création de lien social
· Favoriser le bien être, la sobriété, l’autonomie et la résilience des membres de la communauté
« L’être humain est tellement ingénieux, tellement créatif. Nous pourrions faire des choses extraordinaires, mais pour ça nous avons besoin de nous raconter ces histoires. Avoir une vision, raconter une histoire, c’est comme de jeter devant soi un tourbillon qui vous entraîne… » Rob Hopkins